Donc, nos amis coréens ont décidé la fermeture du site nucléaire de Yongbyon.
Le Camarade
Kim Jong Il, Secrétaire général du Parti du Travail de Corée, Président du Comité de la défense nationale(CDN) de la RPD de Corée et Commandant suprême de l’Armée populaire de Corée (APC), ce cher leader, et accessoirement seul sosie crédible d'Elvis Presley, n'a pas franchi le Rubicon mais a au moins permis à 1 000 000 tonnes de fuel de couler en pente douce vers la Corée du Nord.
Un grand pas pour la paix mondiale ? L'observateur, cynique ou réaliste, préfèrera rester sur une prudente réserve.
A tout le moins, ça permettra peut être de rallumer momentanément la lumière dans l'Empire des Ténèbres (le vrai pour le coup).
Par contre, et c'est tout le sens de cette chronique dans un blog géospatial, les effets vont frapper douloureusement notre petite communauté.
Yongbyon c'était le Xanadu de l'observation spatiale THR. Pas un satellite, même médiocre, qui n'y allait de sa petite image "exclusive". Pas un vendeur de Spot, Digital Globe ou GeoEye qui, depuis 5 ou 6 ans, ne nous démontrait la larme à l'oeil, les capacités extraordinaires de son engin sur Yongbyon. Pas une simulation de capteurs futurs qui ne nous garantissait l'agilité du bouzin ... sur Yongbyon. Et en cas de crise réelle ou fabriquée, c'était le ballet des medias, des ONG et groupes de pression divers qui voulaient être les premiers à nous montrer ... Yongbyon, à grands coups de photo-interprétations approximatives ... et d'images d'archives réchauffées.
Et là d'un seul coup, c'est toute une industrie qui perd ses repères ... et une part notable de son chiffre d'affaire, ce sont des commerciaux déstabilisés ("de quoi vais je parler, grands dieux !") et des vidéos promotionnelles à reprendre à zéro ... la cata.
Alors puisque l'archive image est conséquente et que les simulations et la prog étaient déjà en surchauffe, demandons un dernier geste au cher dirigeant : qu'il fasse peindre des grandes cibles sur la zone et nous transformerons Yongbyon en centre international de calibration image.
p.s. Arirang, la chanson fétiche coréenne sur les amours tragiques de la belle Song Bu (Cecilia en coréen) et du gars Ri Rang a donné le thème du grand spectacle que vous pouvez aller voir chaque année au printemps au stade du 1er mai à Pyongyang.
C'est un poil plus cher que Polnareff au Champ de Mars, mais dans l'esprit, c'est kif-kif.