Geospatial air du temps while everything falls apart

Sorry

Ce blog a fonctionné de façon continue de janvier 2005 à janvier 2006 puis avec des périodicités variables entre 2006 et 2010.

Comme certains semblent toujours trouver un intérêt à certains des messages archivés, nous le laissons en ligne, sans garantir bien sur que les liens externes fonctionnent.

Pour des informations sur ce qui se passe chez Géo212, merci de vous reporter au blog Geo212 News, rédigé en breton (grand) ou à notre bon vieux site web, pas mis à jour depuis 5 ans, mais qui parle françois (vieux).

29 novembre 2011 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1)

Like Home

Dans les sorties du début d'année, quelques livres entrent en résonance avec nos passions.

On commencera par La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique. Non, on ne parle pas du cauchemar des duettistes Frédéric Lefèvre et de Georges Frèche (quoique ...) mais du dernier roman de Martin Page (Editions de l'Olivier).

Comme toujours chez Martin Page, le lecteur fait avec bonheur le grand écart entre une écriture précise et réaliste et des histoires incroyables (quoique ...). Comment le narrateur va honorer sa promesse faite à une vieille femme quand la demande consiste à faire disparaitre Paris ?

On poursuivra avec Bakou, derniers jours d'Olivier Rolin (Fiction & Cie/Seuil). On n'est pas toujours très fan d'un gars qui se la pète un peu trop "nouveau Malraux", mais si on oublie le côté "moi, je", il y a dans la description de l'Azerbaidjan actuel des choses passionnantes qui laisseraient même imaginer qu'Olivier Rolin n'est peut être pas le grand écrivain qu'il croit, mais qu'il ferait un remarquable géographe.

On terminera avec Macau d'Antoine Volodine (le texte) et Olivier Aubert (les photos) également chez Fiction & Cie. Volodine avait déjà écrit sur Macau (Le Port intérieur aux Editions de Minuit en 1995) et il réutilise le personnage de Breughel. Comme toujours chez Volodine, l'écriture est très simple.

"Le Livre des Morts avertit le mort qu'il sera seul, et que, au moins là-dessus, il ne devra pas se bercer d'illusions. Mais toi, tu seras encore vivant, et les instructions au cadavre ne te concerneront pas encore. Rien ne sera là pour te dire ce qu'il faut faire. Tu seras en face de toi même, allongé sur le sol, épuisé, et tu écouteras mollement les bruits provenant d'une cuisine voisine, et, n'ayant pas d'instructions pour affronter ta solitude, tu regarderas le ciel de plomb derrière la fenêtre et tu regretteras le temps où tu pensais que mourir serait plus simple."

9782020991230 Les photos noir et blanc d'Olivier Aubert forment un contrepoint remarquable au texte.


p.s. : Like Home sur l'album Hold This Ghost des Oregoniens de Musee Mecanique sorti fin 2008. Ils seront en tournée en France du 13 au 18 mars 2010 avec Get Well Soon.


05 mars 2010 dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0)

Lawyiers, Guns and Money

C'était plié !

Au commencement des temps de l'externalisation fut OMNIBUS, le premier contrat majeur passé par la National Imagery and Mapping Agency (NIMA) pour couvrir l'ensemble de ses besoins. Quand nos amis américains firent le bilan. ils arrivèrent à la conclusion que OMNIBUS, c'est (très) lent.

Et comme parfois les industriels du futur ont la vue trouble, la NIMA arriva au concept de CLEARVIEW. Gros succès chez les vendeurs d'images (US) qui en profitèrent pour mettre des essuie-glace sur les miroirs.

Alors ils décidèrent de faire plus fort et ils inventèrent NEXTVIEW. Nouveau succès chez les vendeurs d'images (le côté précurseur). Vous vous souvenez "NextView Will Provide the Vision and Solutions for new U.S. Policy on Commercial Imagery". Quand vous vites celà, vous pleurotes (surtout si vous n'étiez pas US).

Mais aujourd'hui en ces temps troublés où la France (et notre président) est redevenu l'exemple à suivre et la référence en matière de politique sécuritaire, nos amis (?) américains se devaient (de nouveau) de réagir.

Et ils l'ont fait les bougres. Cette semaine,la NGA a attribué un contrat de ... 1 Mrd de dollars US à Boeing, Raytheon, Computer Sciences Corp., Booz Allen Hamilton, General Dynamics One Source, Northrop Grumman, OG Systems, QVine Corporation and Science Application International. Et comment ils l'ont appelé ? TASER, comme le pistolet à eau préféré de notre président.

 Si ce n'est pas mesquin !

p.s. :ici et là

 

23 février 2010 dans Air du temps | Lien permanent | Commentaires (0)

Mind Eraser, No Chaser

Le problème quand on déménage, c'est que ça vous fait soulever, déplacer et ranger 743 642 bouquins et revues. Evidemment, quand vous venez d'achever au fusil à pompe le dernier salarié qui souffrait trop des douleurs dorsales liées au transport de cartons de livres trop lourds (faut pas croire, on est humain) arrive la question essentielle : Pourquoi je garde tout ça ?

D'où, l'envie d'explorer la bibliothèque avec les trois exclamations classiques : "Oh putain, on avait çà !" ; "Oh putain, même avec le recul, c'est toujours aussi naze !" et "Oh putain, ça fait deux ans que je le cherchais, celui là !".

Alors puisqu'il y en a d'autres, plus jeunes, plus fous, pour tenir la chronique francophone d'un monde géospatial en mouvement, on va profiter du dépoussierrage en cours pour remonter à la surface deux ou trois trucs.

Bien sur on ne trouvera pas dans notre bibliothèque beaucoup de trucs du niveau du "Territoire des hommes" de Gaspi 1er, reparu chez ESRI sous le titre (on ne rit pas) de  Connecting People While Preserving the Planet: Essays on Sustainable Development". Nos vieux lecteurs (il y en a) se reporteront à notre chronique de ce chef d'oeuvre parue ici.

Et on commencera par un numéro resté coincé derrière une étagère de la revue Geoforum (Elsevier) de l'été dernier (Volume 40, Issue 4, July 2009) qui reprenait des conférences présentées à l'AAG.

Le thème était "The view from nowhere? Spatial politics and cultural meanings of satellite imagery". Coordonné par Martin Dodge et Chris Perkins (géographes bretons de l'Université de Manchester) il contient des contributions inégales. Mais dans le lot, l'article de Paul Kingsbury et John Paul Jones "Walter Benjamin’s Dionysian Adventures on Google Earth" ressort clairement. On ne résiste pas ici à recopier le résumé (déjà jubilatoire) :

"This paper argues, following Friedrich Nietzsche, that recent evaluations of Google Earth uncritically privilege the product’s Apollonian determinations at the expense of its Dionysian uncertainties. Specifically,when we understand Google Earth as a virtual globe composed of surveyed panoramas, sober rationalization, dystopic control, and transparent order –or, even, as a tool for participation and empowerment –we undersell its capacities as an alluring digital peep-box, an uncertain orb spangled with vertiginous paranoia, frenzied navigation, jubilatory dissolution, and intoxicating giddiness. We argue that the former interpretations not only risk foreclosing our theorizations about how Google Earth is actually used in various ways and different contexts, they also reproduce a one-dimensional and conservative reading of technology that can be traced back (at least) to the writings of Theodor Adorno. By drawing on the work of Walter Benjamin (Adorno’s critic and pen pal for more than a decade) we aim to ‘go beyond Apollo and Adorno’ by illustrating the extent to which Apollonian order and Dionysian love makes Google Earth go round. To do this, we examine Google Earth as a ‘‘digital peep-box” with an online collective that revels in its ‘‘Spot the Black Helicopter” competitions; illuminated profanities; alien and giant insect invaders; naked sunbathers; and crashed transport planes in Darfur."

Le reste du dossier n'est pas du même niveau. Le papier de Lisa Parks sur le Darfour est assez affligeant quand on connait un peu le sujet (la dame est pourtant considérée de Where 2.0 en blogs divers comme un gourou infaillible).

Les articles de Geoforum peuvent être téléchargés via Science Direct.

Them-crooked-logo p.s. : Evidemment, vous nous avez vu venir, on encense un article de John Paul Jones (distingué chercheur de l'Université de l'Arizona à Tucson, haut lieu de nos obsessions musicales) et ça nous mène immanquablement à un des albums qui nous a réveillé cet hiver. Ce n'est pas très original d'apprécier Them Crooked Vultures ces temps ci, mais c'est tellement au dessus du lot qu'on acceptera (exceptionnellement) d'avoir des goûts communs.

06 février 2010 dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0)

Gone, Gone, Gone

Nouvelle année, nouveaux locaux ...

nouveau blog ?

StreetView_06

Géo212

25bis, rue Jean Dolent

75014 Paris

Tél : (33) 1 45 45 46 61

Fax : (33) 1 43 31 62 24

web : http://www.geo212.fr

 

Géo212 vous souhaite une bonne année

Géo212 wishes you a happy new year

 

p.s. : Gone, Gone, Gone de Colin Farell sur l'excellente bof de Crazy Heart. Le film (bof, bof) sort début mars. Mais la bof elle (New West, 2009) est déja disponible ici.

05 février 2010 dans Voyages | Lien permanent | Commentaires (0)

A Day in the Life

C'est le Big Day, la sortie dans toutes les épiceries et sous toutes les formes de Terminator Maison.

Alors bien sur, notre côté vieux jeu fait se demander à quoi ça sert que Ducros, il se décarcasse, avec des prises de vue aériennes bluffantes et quelques images satellites impressionnantes (eh oui, c'est par ce fil là qu'on a fréquenté ce projet l'an dernier, comme celui à venir de Hulot ) pour diffuser çà à l'arrivée sur un écran de 3 cm² ? Ne serait ce point un poil masochiste ?

On a trouvé, c'est une mise en condition obligatoire en forme de Chemin de Croix, avant d'aller dans 4 jours à la Conférence Internationale Spot à Toulouse, où l'on nous accusera une fois de plus de ne pas Actionner assez pour la Planet. Car Planet Action is a proud partner du Home Movie sus mentionné, mais il n'ont pas eu le droit de former le mot Home avec leur logo comme Gucci et Conforama (chef d'oeuvre kitsch en générique de début à ne manquer sous aucun prétexte). 

Bon, nous, mauvais esprit, à la Conf Spot, on y va pour parler dans l'après midi spéciale de jeudi prochain dont le thème pétrole et missiles de croisière nous sied bien (car les défenseurs de l'environnement les plus résolus n'oublient pas qu'ils ont aussi des clients).

But I just had to look
Having read the book

p.s. : c'est pas nous, qu'on le dit, c'était Neil Young, hier soir - 23h16 au Zenith de Paris.

05 juin 2009 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Bardaï mue

A l'heure où l'action Digital Globe se casse la gueule, à peine introduite en bourse, élevons le débat.

Depuis l'espace, on peut apprécier ce qui reste 25 ans après d'une expérience artistique exceptionnelle, l'intervention de Jean Vérame dans le cirque d'Ehi Kourné à quelques km au sud de Bardaï dans le Tibesti.

002_Tibesti Le projet, à l'époque (1989) fit pas mal de bruit. On peut se faire une idée sur le site web de l'artiste via des photos ou un extrait d'un documentaire d'Antenne 2 (rien que le nom renvoie aux beaux temps de la pub Aaaaaaaaah doum doum doum). On peut aussi trouver le livre Tibesti, le désert et la couleur, que des bouquinistes avisés et autres margoulins technos vous négocieront au prix du platine (en baisse ces temps ci).

008_Tibesti Certoké, mais pourquoi il nous gonfle avec ça. Eh bien parce que sur Google Earth, le Tibesti bénéficie de quelques scènes THR dont une image QuickBird de 2004 incluant le site de la performance patronnée en son temps par son excellence Hissène Habré en personne et soutenue logistiquement par Total, le PNUD, UTA, Uniprix (rien que les noms, ça donne un cachet désuet et formollisant).

Alors que reste-t-il après 25 ans, "quelques" vents de sables et tempêtes du Tibesti ?

Bardai - Ehi Kourné

A petite échelle on devine juste quelques défauts dans la couverture QB avec quelques rochers un peu trop blancs. Il faut s'approcher ...

Ehi Kourné Eh bien certaines couleurs ont mieux résisté que d'autres, les bleus Klein sont patinés et presques blancs, les rouges à peine rosatres.

Détail Ehi Kourné 1 Et le temps a créé une nouvelle oeuvre artistique différente de celle de l'auteur mais pas moins émouvante.

Et voilà le travail, vous avez acheté du Digital Globe avec des ambitions mercantiles alors que l'unique intérêt était de contribuer à une oeuvre d'art ...

p.s. : Jean Vérame et Digital Globe partagent la même vision du Copyright© : Tous droits de reproduction réservés.

25 mai 2009 dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)

Musudan-Ri de me voir si belle en ce miroir

En 2004, on se rappelle qu'une image acquise par QuickBird sur les côtes sud-ouest du Sri Lanka au moment du passage du Tsunami avait marqué (la probabilité que le satellite soit au bon endroit au bon moment était plus que faible et celle qu'il soit programmé pour acquérir une image l'était encore plus).

C'est un événement de même nature qui s'est produit dimanche au dessus de la Corée du Nord.

La probabilité que tous les satellites d'observation THR imagent le site de lancement du Cher Dirigeant durant les derniers jours était de 1. D'ailleurs, Internet regorge d'images acquises depuis quelques mois sur ce joli coin touristique (voir ici ou là ).

Mais les chances qu'une image soit réalisée pile poil au moment du décollage, c'était moins évident. Et pourtant dimanche à 2h31mn16s, WorldView1 a imagé le missile en vol.Musudan

De là à imaginer que la programmation de WorldView-1 avait été demandée par la Lumière de l'Orient, le Cher Guide himself, pour sa collection de diapos personnelles.

07 avril 2009 dans Sources images | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

Le petit cheval dans le mauvais temps

All Point Blogs a fait le tri des "trucs" à composante géospatiale dans le stimulus package obamesque (d'après la liste du Wall Street Journal). C'est évidemment centré sur les infrastructures de tous type mais aussi sur la science (USGS, NASA, NOAA). Et dans la série symboles, la loi a été signée au Muséum de Denver, green building pour le côté infras et lieu de science pour le côté, euh ... on ne sait. Car Obama n'a pas précisé si la "science américaine" était médiocre.

Evidemment, chez nous pour ce deuxième point, si l'on en croit notre président, c'est beaucoup plus clair ... et assez mal parti.

18 février 2009 dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)

They Live

A l'heure où la nouvelle administration américaine est confrontée à ses premières difficultés sort cette semaine un formidable bouquin de géographie sur le monde selon Dick Cheney.

A rebours de tous les pseudo-travaux à dominante conspirationniste qui dominent sur le web, Trevor Paglen applique le raisonnement géographique et les moyens d'enquête en sources ouvertes (bases de données officielles, imagerie, rapports, ...) pour analyser les trous noirs de la cartographie mondiale, liés à la guerre secrète contre le terrorisme version Bush-Cheney.

Terminal Las Vegas Les petites images ci contre sont des illustrations (faites par nous avec Google Earth 4). Elle montrent un terminal anonyme dans un coin de l'aéroport de Las Vegas et la vision qu'on peut en avoir depuis les grands hotels casinos du Strip.

View from Tropicana Hotel Dans le chapitre 3, Trevor Paglen, après avoir planqué pendant une semaine dans une chambre du 18e étage du Tropicana, reconstitue à partir des mouvements quotidiens des Boeing 737 et des petits King Air de la flotte Janet (visibles sur cette vue Google Earth) une géographie impressionnante : "The assumption underlying my long week in the Las Vegas room was one of geography's axioms : that the black world, like the rest of the world, is inescapably spatial ... I would be able to see and hear the secret world breathing with life each day as people came and went, reproducing and reinvigorating this hidden world with their movements."

Il nous emmenera ensuite du département de géographie de Berkeley à Groom Lake, de Tegucigalpa à Bagram et en pleins d'autres lieux qu'il nous décrit comme des points d'entrée dans la géographie Cheney.

ça s'appelle Blank Spot On The Map, c'est paru chez Dutton et ça se trouve dans toutes les bonnes pharmacies (oui, lire soigne).

They Live p.s. : They Live (en français Invasion Los Angeles), extraordinaire série B de Carpenter dont on utilisera ici la musique (du même Carpenter et de son complice Alan Howarth), une des plus efficaces musiques de films jamais écrite.

06 février 2009 dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)

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