Lisez vous les lois de finance et les avis parlementaires associés ? Non, et bien c'est un tort. Certes si vous espérez des infos fiables ou surprenantes sur l'avancement de la politique géospatiale française, vous serez un peu déçus. Comme le dit le compte rendu de la Commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire, "il semblerait que toutes les composantes du RGE ne soient pas encore totalement achevées". On sent les gars informés. Et pour ce qui est des avis sur le budget de la défense, on a beau avoir épluché tous les rapports , il ne semble pas que l'information géospatiale soit au coeur des préoccupations ... sans parler de la néogéographie.
Pourquoi parler de celà ? Parce que dans son numéro du 4 janvier, Intelligence Online nous rappelle que la situation US est bien différente et qu'elle éclaire d'une lumière originale le débat (pathétique) sur qui c'est-y qui a inventé la néogéographie ?. On s'en doutait un peu après les compte-rendus de GEOINT 2007. On l'avait vu dans la participation active des militaires US au colloque VGI (volunteered geographic information) organisé par Michael Goodchild en décembre dernier. Les agences US doivent prendre en compte l'irruption des nouveaux capteurs (open sources, citoyens capteurs, crowdsourcing, militaires capteurs qui nourissent hors mission des pages Myspace ou des videos "privées" You Tube remplies d'infos opérationnelles mais aussi militaires capteurs dans le cadre de leur mission) et l'incroyable densité de leur cueillette (trackings GPS, photos, videos) et faire coexister tout celà harmonieusement avec les produits géospatiaux traditionnels. C'est tout le sens de la section 445 du budget du renseignement US 2008 et des nouvelles missions confiées (imposées) à la NGA.
Mais bon, on peut préférer aller demander aux vendeurs de quincaillerie SIG de nous expliquer l'avenir ... Comme disait Coluche : "ils nous vendaient de l'intelligence, ils n'avaient pas un échantillon sur eux".
p.s. : 2 Kool 2 Be 4-Gotten sur Car Wheels on a Gravel Roads de Lucinda Williams, dont on conseillera l'édition de luxe parue en 2006 avec l'album original de 1998 et un concert de la même année à Philadelphie.
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