Cette semaine, l'événement dans notre petite communauté c'est le Toulouse Space Show (TSS) qui se veut pour le spatial le pendant tous les deux ans ... du salon du Bourget (rien que ça et c'est pas nous qu'on le dit, c'est le programme). Et de fait les moyens sont là, les politiques aussi (ministre de la recherche en tête).
Dans les faits le TSS, ce sont trois colloques simultanés, ENC/GNSS sur la navigation, EFTF sur le temps/fréquence et Space Appli sur les Applications Spatiales. Ce dernier colloque fait suite à celui organisé en décembre 2006, qui avait laissé un souvenir assez calamiteux.
Ce coup ci plus de 130 communications réparties sur 4 jours avec des sujets aussi divers que la médecine de catastrophe, le transport aérien, la météo, la sécurité ... devaient permettre de faire un état des lieux complet.
A mi parcours, un premier bilan : Si la manifestation dans son ensemble est un succès grâce aux troupes nombreuses qui peuplent le colloque Navigation, la partie Space Appli est un four (pour dire, à côté, il y avait du monde au Géoévénement). Mercredi on a compté à 15h dans les deux salles simultanées un total de 42 présents (orateurs et présidents de séance compris) soit moins que le nombre de membres du prestigieux comité de programme réuni par le CNES (c'est l'avantage d'être dans le comité de programme, on est bien placé pour savoir qu'il ne faudra pas venir).
Donc il n'y a pas la quantité, mais la qualité est-elle là ? Et bien comme souvent, le niveau est très variable : du passionnant, du stimulant (on a aimé les sessions médicales du mercredi, très pragmatiques et focalisées), du en pilotage automatique (avec pas mal de communications GMES qu'on a déjà entendues 600 fois) et de l'affligeant (avec les inévitables communications des affidés du CNES qui n'ont rien à dire mais l'étirent en longueur).
Certes il reste deux jours mais notre bonnet d'âne provisoire sera accordé à une brillante redéfinition toulousaine de la géostatistique. On ne savait pas que ce terme se rapportait à des statistiques de recensement basiques par unité d'habitation. Mais comme ça nous a été répété plusieurs fois à l'oral et à l'écrit, on n'avait pas la berlue. Et comme la communication était cosignée avec un sud africain, le bon Dr Danie G. Krige, malgré son grand âge, a encore du pain sur la planche. A ce point de jobardise, on se dit que quelqu'un dans la salle va relever ... mais non, s'attacher à la signification des mots, ce doit être dépassé. Et maîtriser les concepts scientifiques quand on fait de la cartographie spatiale, c'est optionnel.
Enfin, la bouffe est bonne et le pinard est convenable, les toulousains savent recevoir et c'est ça qui compte, non ?
p.s. : Des roses et des orties, chanson de circonstance d'un jeune chanteur régional.